Les conseils que j’aurais aimé recevoir en rentrant dans la vie active

Je ne sais pas pour toi, mais je n’étais pas prête du tout à rentrer dans la vie active à ma sortie d’études. J’avais beau avoir réalisé des stages et vu différents types d’environnements de travail, quand j’ai décroché mon premier CDI, j’avais à la fois l’impression d’être la reine du monde et… d’apprendre à marcher. Prise dans le tourbillon de tous ces changements, j’en avais complètement oublié l’essentiel : savoir si le job me convenait, s’il m’était utile pour ma carrière, si c’était normal ou non de penser au boulot les soirs et les weekends… Dans cet article, je te partage les cinq conseils qui m’auraient été très utiles à ce moment-là.

  1. Apprendre à me connaître 

    Ça te paraît sûrement évident, et pourtant. Encore aujourd’hui, quand je coache des étudiants en sortie d’études pour les aider dans leur insertion professionnelle, je constate qu’ils ont des difficultés à parler d’eux et de ce qu’ils ont appris ou savent faire.

    Si tu es aussi dans ce cas, tu peux commencer par faire le point sur tes hard skills (techniques, compétences) et tes soft skills (qualités humaines, savoir-être). Pour cela, je te recommande de te re-mémorer ce que tu as appris durant toutes tes expériences professionnelles passées (stages, alternances, contrats saisonniers, intérim, jobs étudiants…). Mais aussi, je t’invite à te demande si tu as aimé réaliser les missions correspondant à ces différentes expériences. Qu’est-ce que tu aimerais refaire ? Ou ne surtout plus refaire ? Tu peux aussi penser à ce que diraient de toi tes anciens managers, ou collègues. Peut-être t’ont-ils complimenté en entretien annuel, ou lors de ton pot de départ…?

    La connaissance de soi passe aussi par apprendre à reconnaître ses émotions pour mieux les comprendre voire les réguler. Quand tu éprouves de la colère, de la joie, de la tristesse… que se passe-t-il pour toi sur le plan physique, psychologique ? Quelles sont les pensées qui te viennent immédiatement ? y a-t-il une réaction de ton corps ? L’idée est de les mettre suffisamment à distance pour que tu puisses distinguer les causes de ces émotions, et gagner en sérénité, même dans des situations compliquées.

  2. Réfléchir à ce que j’attends de mon job

    Tout le monde n’a pas les mêmes raisons de vouloir un même job. Certains veulent acquérir des compétences techniques particulières, travailler dans un secteur spécifique, travailler sur des projets stimulants, améliorer leurs opportunités de carrière, obtenir une rémunération intéressante, se constituer un réseau professionnel ou amical…

    Demande-toi ce qui est important pour toi, et toi seul(e). Il peut être difficile de se détacher de l’avis des autres sur sa vie professionnelle (voire même de sa vie tout court parfois!). Garde à l’esprit qu’il n’y a que toi qui peut décider de comment s’écrira le reste de ton histoire. Souvent, quand je me retrouve empêtrée entre mes propres besoins ou attentes et celles des autres, je me force à me rappeler qu’une fois qu’un proche m’a donné son avis (sollicité ou non), cette personne rentre chez elle et passe totalement à autre chose sans plus se soucier de moi ou de mes questions.

    Mon conseil ? Fais pareil. Une fois que la personne t’a donné son avis sur ta vie professionnelle, prend le conseil s’il résonne, et sinon : passe à autre chose.

  3. Comprendre que je n’ai pas le contrôle sur tout.

    Quand j’ai eu mon premier CDI et que tout ne se passaient pas comme je le voulais, je croyais que la Terre allait s’effondrer. Que j’étais incompétente, qu’on allait découvrir que j’étais un imposteur et que j’allais me faire virer parce que j’avais fait une erreur.

    Ce sentiment d'imposture et cette injonction à tout faire bien comme il faut, comme si j’étais responsable de tout, tout le temps, m’ont longtemps suivie. Jusqu’à ce que je commence à m’intéresser au stoïcisme. Je te rassure, je ne suis pas devenue doctorante ou érudite. Mais l’un des premiers cours que j’ai eu dans ma formation en coaching parlait du stoïcisme, pour expliquer que le coaching sert très souvent à distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. 

    Ce qui dépend de toi : ton travail, tes émotions, tes humeurs, ton comportement, tes actions. Ce qui ne dépend pas de toi : le travail des autres, leurs émotions, leurs humeurs, leurs comportement (oui oui!), leurs actions (encore oui!). Mais aussi : la météo, ton chat qui a miaulé toute la nuit, mercure rétrograde… bref. N’essaye pas de tout contrôler, tu vas t’épuiser.

    Ta collègue te parle mal de bon matin ? Elle a peut-être appris une très mauvaise nouvelle la veille. Inutile de le prendre personnellement, tu vas te faire des noeuds au cerveau et elle, elle pensera totalement à autre chose. Son attitude est liée à quelque chose qui te concerne ? Elle est majeure et vaccinée, non ? Si elle a un problème avec toi, qu’elle t’en parle.  

  4. Parler

    Là encore, tu dois te dire que je yoyotte de la cafetière (c’est une vraie expression, si si je te promets). Parler, c’est naturel, on le fait tous les jours.

    Oui mais, de quoi parles-tu ? Et surtout, de quoi t’abstiens-tu de parler ? Tes projets, tes succès, tes victoires ? Dommage, ça te rend moins visible, moins bankable.

    Tu n’oses pas demander de l’aide quand tu as besoin ? Pourtant ça te ferait gagner du temps, non ? Rappelle-toi que tu débutes dans la vie active, tu n’es pas obligée de tout savoir tout le temps ! Mieux vaut demander de l’aide plutôt que de s’acharner.

    Dans cette même lignée, je t’encourage aussi à demander du feedback. Que ce soit auprès de tes collègues ou de ta hiérarchie, il sera toujours apprécié de voir que tu cherches à t’améliorer. Alors parle, exprime-toi. Si tu n’es pas à l’aise pour le faire en réunion ou auprès de plusieurs collègues, adresse-toi à celui ou celle en qui tu as le plus confiance. Aussi, je te suggère d’adopter une posture positive et constructive, ça montrera ton professionnalisme.

  5. Etablir mes limites et les tenir

    Enfin, mon dernier conseil (et non des moindres) quand tu démarres dans la vie active : c’est d’avoir une vie en dehors du travail. A l’ère post-Covid, ça peut te paraître évident, mais tu constateras qu’il peut être très facile de se laisser emporter par le tourbillon du changement et de ne penser plus qu’au travail. Certes, ce nouveau challenge peut être excitant, toutefois je t’invite à établir tes propres limites et à les respecter, afin de garder un certain équilibre.

    Tu as une passion, un sport, une activité créative que tu as l’habitude d’exercer ? Conserve tes habitudes, quitte à les sanctuariser. Pour conserver une bonne santé mentale et physique, mais aussi pour améliorer ta productivité et maintenir ta motivation au travail.

    En conclusion…

    Le début d’une carrière professionnelle est toujours un moment charnière. Il y a des changements qui vont s’opérer, des nouvelles personnes que tu vas rencontrer… pour ce nouveau chapitre qui débute, assure-toi de garder le cap pour rester aligné(e) sur tes objectifs, envies ou besoins, tout en maintenant un équilibre et des habitudes qui te correspondent.  

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